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  • Airbus A320 vs Boeing 737 : un duel qui penche vers l’Europe

    Depuis plus de trois décennies, le ciel mondial est dominé par deux appareils incontournables : l’Airbus A320 et le Boeing 737. Ces monocouloirs, véritables « best-sellers » de l’aviation, représentent le cœur des flottes court et moyen-courriers de la majorité des compagnies aériennes. Mais aujourd’hui, la balance semble de plus en plus s’incliner en faveur du constructeur européen. Une rivalité historique Le Boeing 737, lancé en 1968, a longtemps régné sans partage. Sa simplicité d’exploitation et sa fiabilité en ont fait la colonne vertébrale du transport aérien mondial. Airbus a riposté en 1988 avec l’A320, premier avion de ligne à introduire les commandes de vol électriques (fly-by-wire), offrant une modernité qui séduisit rapidement de nombreux opérateurs. L’effet « NEO » contre le « MAX » Ces dernières années, le duel s’est intensifié autour de deux évolutions majeures : Airbus A320neo (New Engine Option) : moteurs plus économes, réduction de 15 à 20 % de la consommation de carburant, confort cabine optimisé. Boeing 737 MAX : réponse américaine au NEO, mais fortement handicapée par les deux accidents tragiques de 2018 et 2019, suivis d’une immobilisation mondiale de plus d’un an. Cette crise de confiance a profondément ébranlé Boeing et redirigé une partie des commandes vers Airbus, qui a pu consolider sa position. Les chiffres parlent Airbus a désormais une part de marché supérieure à 60 % sur le segment monocouloir. Le carnet de commandes A320neo dépasse largement celui du 737 MAX. Les grandes compagnies européennes (Lufthansa, Air France-KLM, Iberia, Brussels Airlines) privilégient massivement Airbus pour leurs flottes moyen-courriers. Ce que cela signifie pour les professionnels du voyage en Belgique Pour les agents de voyages et tour-opérateurs belges, cette tendance n’est pas anodine. Elle influence : Le confort passager : Airbus propose des cabines généralement un peu plus larges, appréciées sur des lignes comme Bruxelles–Méditerranée ou Bruxelles–Europe de l’Est. La fiabilité opérationnelle : avec un réseau dense intra-européen, les compagnies doivent pouvoir compter sur la régularité. L’A320neo s’impose comme un gage de stabilité. L’image de marque : après la crise du 737 MAX, certains voyageurs avertis se montrent plus sensibles au type d’appareil. Les compagnies communiquent donc davantage sur la sécurité et la modernité de leurs flottes Airbus. Une victoire européenne ? Si Boeing reste un géant incontournable, Airbus a su transformer les faiblesses de son rival en opportunités. Le ciel européen, et en particulier les hubs comme Zaventem, voient désormais l’A320 et ses dérivés comme les véritables rois du court et moyen-courrier. Pour les professionnels du voyage, comprendre cette dynamique permet d’anticiper les attentes des clients, toujours plus attentifs à la sécurité, au confort et à l’efficacité des compagnies qu’ils choisissent. ETIENNE

  • ITA Airways : cap sur l’extension réseau — ce qu’il faut retenir pour le marché belge

    Contexte stratégique En janvier 2025, Lufthansa est entré au capital d’ITA Airways (41 %), amorçant une intégration progressive au sein du groupe Lufthansa. Dans ce cadre, ITA prévoit de quitter l’alliance SkyTeam pour rejoindre la Star Alliance durant la première moitié de 2026. Cette stratégie de rapprochement avec le groupe Lufthansa entraîne un renforcement des accords de partage de code (codeshare) entre ITA et les compagnies du groupe (Lufthansa, Swiss, Brussels Airlines, Austrian), élargissant mécaniquement l’offre accessible via l’Italie. Nouvelles routes & élargissements récents Liaisons long-courrier inaugurées ou planifiées Rome ↔ Maurice (Ile Maurice) : route directe sera lancée le 7 novembre 2025, opérée en Airbus A330neo (2 fréquences hebdomadaires, les vendredis et dimanches). Rome ↔ Maldives (Malé) : relance du service à partir du 19 décembre 2025 ; service initial quotidien puis passage à 3 fréquences par semaine.  Routes vers l’Amérique du Nord : dans son plan 2026-2030, ITA envisage de lancer des vols directs entre Rome et des villes clés en Amérique du Nord (mais sans annoncer encore les destinations exactes). Projets long-courrier vers l’Asie / Afrique : la compagnie étudie le lancement de services vers Mumbai, Singapour, Osaka, etc. Réouverture / reprise de lignes stratégiques Rome ↔ Tripoli (Libye) : reprise de vols directs (2 vols par semaine) après une interruption d’environ 10 ans. Bangkok & Dubaï : expansion du réseau asiatique avec l’ajout de Dubaï (à partir du 27 octobre) et Bangkok (à partir du 16 novembre) au départ de Rome. Milan ↔ Munich : nouvelle route lancée le 30 mars 2025, avec 12 fréquences hebdomadaires. Sofia (Bulgarie) : lancement d’une liaison Rome → Sofia trois fois par semaine depuis le 2 octobre (régulier). Extension via codeshare / partenariat : un levier clé pour le marché belge Depuis le 2 septembre 2025 , la compagnie Brussels Airlines/Lufthansa/ITA permet de réserver des vols depuis Bruxelles (BRU) sous le code ITA (AZ) vers des destinations africaines comme Abidjan, Douala, Freetown, Monrovia, Nairobi et Ouagadougou. Dans l’autre sens, les vols intercontinentaux opérés par Lufthansa / ses filiales porteront parfois le code AZ d’ITA (et vice versa) — par exemple : Francfort/Munich → Delhi, Mumbai ; Munich → Séoul. Cela ouvre un potentiel de connectivité accrue pour le marché belge : les voyageurs basés en Belgique peuvent accéder à des vols long-courrier opérés par ITA ou Lufthansa via Bruxelles ou via l’Italie, sous un code ITA, avec continuité tarifaire. Analyse & opportunités pour la Belgique Attractivité renforcée du hub italien pour les Belges Grâce aux codeshares avec Brussels Airlines, les voyageurs belges peuvent plus facilement connecter via Bruxelles ou via l’Italie à des destinations long-courrier autrement peu connectées. La synergie Lufthansa / ITA améliore l’accessibilité indirecte. Concurrence et positionnement Le réseau d’ITA reste pour l’instant dominé par des vols Europe ↔ Italie / domesti­ques / international moyen-courrier. Le développement agressif des routes long-courrier est encore embryonnaire, ce qui laisse une marge de manœuvre pour les concurrents (Air France, KLM, etc.). L’adhésion prochaine à Star Alliance renforcera la compétitivité d’ITA via l’accès aux correspondances mondiales, ce qui pourrait renforcer les offres combinées pour les clients belges. Cependant, certains observateurs notent que pour la saison hiver 2025/2026, ITA ne présente pas de routes totalement nouvelles — la Rome ↔ Maurice était déjà annoncée auparavant — ce qui laisse penser que l’expansion route par route ralentit un peu. ETIENNE

  • Spirit Airlines replonge dans la tourmente : nouveau signal d’alarme pour le modèle low cost ?

    La nouvelle est tombée fin août : Spirit Airlines , pionnière américaine du modèle « ultra-low-cost », se place une nouvelle fois sous la protection du Chapter 11 — à peine six mois après être sortie d’une précédente restructuration.Une faillite « bis » qui résonne comme un avertissement pour tout le secteur : peut-on encore faire du low cost rentable dans un environnement aussi instable ? En Europe, deux autres transporteurs, Braathens International Airways (Suède) et PLAY Airlines (Islande), ont également cessé leurs activités ces dernières semaines. Des signaux inquiétants qui laissent entrevoir un tournant pour un modèle qui a longtemps dominé le ciel du voyage accessible. 1. Spirit : le low cost américain sous respirateur Aux États-Unis, Spirit Airlines traverse une crise majeure.Malgré des années de croissance effrénée et une position forte sur les liaisons intérieures, la compagnie croule sous les coûts — carburant, maintenance, leasing — sans parvenir à maintenir ses marges. Les faits marquants : Deuxième dépôt de bilan en un an, sous le régime de la réorganisation judiciaire ( Chapter 11 ). Réduction massive de la flotte : près de 100 appareils retirés du service. Suppression de routes et licenciements : environ 1 800 agents de bord en furlough dès décembre. Maintien temporaire des opérations : les vols et réservations continuent « jusqu’à nouvel ordre ». Pour les agences et les tour-opérateurs qui travaillent avec des vols combinés vers les États-Unis ou les Caraïbes, cela signifie : vigilance accrue, risques d’annulation et nécessité de solutions de rechange rapides. 2. Braathens et PLAY : des avertissements déjà entendus Dans un précédent article, nous évoquions déjà la faillite de Braathens International — contraint de suspendre ses opérations Airbus faute de liquidités — et la disparition soudaine de PLAY Airlines , laissant des milliers de passagers bloqués. Ces deux cas illustraient déjà une réalité inquiétante : même des transporteurs récents, bien positionnés et avec un modèle « lean », peuvent s’effondrer du jour au lendemain. 3. Trois signaux convergents : un modèle à bout de souffle ? Les faillites de Spirit, Braathens et PLAY dessinent une tendance qui dépasse les frontières : Des coûts structurels qui explosent : carburant, maintenance, leasing d’avions, salaires. Des marges devenues trop minces pour absorber les aléas (taux d’intérêt, change, météo, pannes moteurs Pratt & Whitney, etc.). Une guerre tarifaire suicidaire : la course au billet le moins cher atteint ses limites économiques. Une fragilité face aux chocs externes : retards de livraison, grèves, saturation aéroportuaire, réglementation environnementale. Le modèle low cost, né pour démocratiser le voyage, se heurte aujourd’hui à sa propre équation : comment continuer à vendre « moins cher » dans un monde où tout coûte plus cher ? 4. Conclusion : un ciel en recomposition Le low cost n’est pas mort — mais il entre dans une phase de maturité douloureuse.Ce n’est plus un eldorado, mais un modèle qui doit se réinventer : moins d’expansion effrénée, plus de prudence financière, et davantage de transparence vis-à-vis des partenaires. « Ne plus confondre prix bas et stabilité. »Les prochaines années récompenseront ceux qui privilégient la résilience à la simple compétitivité tarifaire. ETIENNE

  • Nice en automne : un rêve bleu azur pour les voyageurs avertis

    Quand l’été s’éteint doucement sur la Méditerranée, Nice se réinvente dans une lumière d’ambre et de douceur. L’automne y est un secret bien gardé : les visiteurs se font moins nombreux, les Niçois reprennent possession de leur ville, et les couleurs du ciel se mêlent à celles de la mer dans une harmonie unique. Sur la Promenade des Anglais , les joggeurs côtoient les promeneurs dans un cadre paisible, parfaitement sécurisé . La ville multiplie les initiatives responsables : certaines plages sont désormais réservées aux chiens , tandis que — comme sur l’ensemble du littoral français — il est strictement interdit d’y fumer , gage de propreté et de respect du cadre naturel. Au détour de la Promenade, impossible de ne pas s’arrêter devant la magnifique sculpture en hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 . Ce monument, à la fois sobre et bouleversant, invite au recueillement. Il rappelle la force, la dignité et la résilience d’une ville qui a su se relever avec courage sans jamais perdre son éclat ni son hospitalité. Entre élégance et histoire : Place Masséna et Place Garibaldi Difficile d’évoquer Nice sans parler de la Place Masséna , cœur battant de la ville. Bordée de façades rouges et traversée par son célèbre tramway, elle s’illumine le soir venu de fontaines et jets d’eau qui dansent sous les lumières changeantes — un spectacle gratuit, vivant, et photogénique à souhait. Un peu plus loin, la Place Garibaldi , au charme plus ancien et à l’atmosphère italienne, séduit les amateurs de gastronomie. Autour de ses arcades, on trouve une collection de restaurants et de bistrots authentiques , où l’on savoure un risotto, une daube niçoise ou un verre de rosé local à la terrasse ensoleillée. C’est aussi ici que l’on ressent le mieux le lien historique entre Nice et l’Italie. La nouvelle adresse à ne pas manquer : La Cantine de Jo Parmi les nouveautés de la scène culinaire, La Cantine de Jo s’impose comme un repère gourmand et convivial . On y déguste une série de plats généreux et créatifs à prix très raisonnables , dans une ambiance décontractée et chic à la fois.Le lieu attire une clientèle fidèle et curieuse, et l’on y croise parfois Muriel Robin , qui apprécie cette atmosphère sincère et bienveillante. Une belle adresse à recommander à tous les voyageurs en quête d’authenticité. Un autre visage du terroir : le marché de la Libération Moins touristique que le marché du Vieux Nice, le marché de la Libération séduit les connaisseurs. Sous ses halles modernes et sur ses étals colorés, producteurs locaux et artisans partagent leur passion : fromages, olives, tapenade, poissons de Méditerranée et pâtisseries niçoises rivalisent de fraîcheur.C’est un autre type de marché , plus local, plus vrai, où l’on découvre la vie quotidienne des Niçois et la richesse de leur terroir. Des panoramas à couper le souffle : cap sur Èze À quelques kilomètres seulement, les hauteurs d’ Èze offrent une vue à 180° sur la mer , l’une des plus spectaculaires de la Côte d’Azur. Ce village médiéval perché, avec ses ruelles fleuries et ses parfumeries artisanales, reste une étape de charme absolue. Une échappée italienne : le marché de Vintimille et la halte à Apricale Le vendredi, cap sur Vintimille , de l’autre côté de la frontière. Son marché légendaire est une fête pour les sens : fromages, pâtes fraîches, truffes, maroquinerie et produits artisanaux italiens attirent une clientèle internationale.Et pour prolonger la journée, un détour par Apricale , village perché des hauteurs ligures, offre une parenthèse gourmande. Dans une trattoria de pierre, on y savoure des plats typiquement italiens, simples et généreux, avant de reprendre la route vers la Riviera. Nice, facile et fluide à vivre Dès la sortie de l’aéroport, un tramway moderne relie directement le centre-ville et le Vieux Port . Une solution rapide, écologique et pratique, idéale pour les voyageurs d’affaires comme pour les visiteurs de loisir. Les saveurs du Vieux Marché Le Vieux Marché de Nice reste une halte incontournable : on y goûte la socca , galette croustillante de pois chiches, ou les beignets de fleurs de courgette encore tièdes.Entre les étals et les terrasses, c’est tout le goût du Sud qui s’exprime, dans la convivialité et la bonne humeur. Nice en automne : un rêve pour vos clients Ville d’art, de mémoire et de lumière, Nice en automne séduit par sa douceur et sa diversité. Entre balades en bord de mer, découvertes gastronomiques, escapades italiennes et marchés colorés, c’est une destination idéale à promouvoir dans vos programmes.Une ville de cœur , vibrante, élégante et profondément humaine — un rêve azuréen à vivre, et à revivre. ETIENNE

  • Workshop “Travel in France” à Bruxelles #ExploreFrance

    Mercredi dernier, Atout France a organisé au Pullman Brussels Centre Midi son workshop annuel “Travel in France”, réunissant 28 exposants français et 91 visiteurs belges organisateurs de séjours.   Les exposants représentaient une grande diversité de l'offre française : destinations régionales, offices de tourisme, sites culturels et patrimoniaux, parcs d’attractions, hôtels et acteurs de la mobilité.    Après une présentation bilingue des exposants orchestrée par Géraldine Vandercammen et Steven Decraene, les visiteurs ont pu rencontré et échangé avec les partenaires français tout au long de l'après-midi et du début de soirée en dégustant des gourmandises ou une coupe de champagne en fonction de l'heure de leur venue.   Si vous n'avez pu y participer ne manquez pas l'édition en octobre 2026 !

  • Lufthansa à la croisée des chemins : quel avenir pour Brussels Airlines ?

    Le groupe Lufthansa traverse une zone de turbulences inédites. D’un côté, il prévoit la suppression de 4 000 postes d’ici 2030 , essentiellement dans ses fonctions administratives. De l’autre, il voit sa compétitivité s’éroder face à ses grands rivaux européens, au point d’être qualifié de lanterne rouge du transport aérien . Ces décisions interrogent inévitablement le rôle et l’avenir de Brussels Airlines , maillon clé du groupe en Belgique et sur le continent africain. 1. Un plan social surtout administratif Lufthansa veut alléger ses effectifs de 4 000 personnes d’ici 2030 , principalement dans les fonctions administratives (finance, RH, IT, back-office). Les suppressions devraient se concentrer en Allemagne. Pour Brussels Airlines, l’impact direct est annoncé comme « limité » : pilotes, personnel cabine et techniciens ne seraient pas concernés. Mais la centralisation de certaines fonctions de support reste une hypothèse à surveiller. 2. Lufthansa : de leader à lanterne rouge Alors qu’IAG (British Airways, Iberia) et Air France-KLM affichent encore des bénéfices solides, Lufthansa peine à suivre : Marge d’exploitation nulle sur les 12 derniers mois, quand ses rivaux conservent des marges positives. Coûts de structure trop lourds , une bureaucratie grandissante. Retards dans les livraisons d’avions et tensions sociales fréquentes. Résultat : le groupe, jadis référence en Europe, est aujourd’hui considéré comme le maillon faible du ciel européen . 3. Brussels Airlines : vigilance mais atouts stratégiques Malgré ce climat, Brussels Airlines dispose de cartes fortes au sein du groupe Lufthansa : Un réseau africain unique , qui fait de Bruxelles une porte d’entrée incontournable vers le continent. Un atout vital pour Lufthansa, sans équivalent chez ses concurrents. Un hub européen solide , complémentaire de Francfort et Munich, avec un rôle clé pour les institutions européennes et la clientèle diplomatique. Une image de fiabilité locale , qui reste précieuse auprès des voyageurs belges et internationaux. Ces atouts protègent la compagnie belge et en font un pilier stratégique , même au cœur des rationalisations du groupe. 4. Conclusion Lufthansa traverse une zone de turbulences sérieuses, mais Brussels Airlines garde son cap grâce à ses atouts uniques. Plus qu’une filiale, elle reste pour le groupe une bouée de sauvetage : en Afrique et à Bruxelles. ETIENNE

  • Et c’est reparti… Grève nationale le 14 octobre : quel impact pour les vols ? ». Ras-le-bol du secteur...

    La date est annoncée : le mardi 14 octobre 2025 , une grève nationale se tiendra en Belgique, à l’appel des syndicats, contre diverses mesures gouvernementales. Cette mobilisation aura des conséquences notables pour le secteur aérien — et donc pour les acteurs du tourisme, des agences de voyage, des tour-opérateurs et des transporteurs. Ce que l’on sait déjà : perturbations majeures annoncées Brussels Airport a déjà indiqué qu’ aucun vol passager au départ ne sera opéré ce jour-là, en raison du personnel de sûreté — employés des prestataires de contrôle d’accès — qui participera à l’action. Les vols à l’arrivée ne sont pas garantis : des annulations sont également possibles pour certains vols entrants. L’ensemble des compagnies aériennes seront informées dans les jours prochains, et elles devront proposer des solutions — reprogrammations, reroutages, remboursements — aux passagers concernés. En 2025 déjà, lors des précédentes journées de grève, les annulations aériennes avaient été massives : à Bruxelles-Zaventem et Charleroi, tous les vols au départ avaient été annulés en certaines occasions. Le mouvement ne se limite pas à l’aérien : transports publics, chemin de fer, voirie, peuvent aussi subir des perturbations, ce qui peut compliquer les déplacements vers les aéroports. Ce à quoi faire attention au niveau légal et contractuel En droit aérien européen, une grève peut être considérée comme une “circonstance extraordinaire” (force majeure) — ce qui limite l’obligation d’indemnisation des compagnies aériennes pour les retards ou annulations. Toutefois, cela dépend du type de grève et de qui l’organise (personnel interne, prestataires externes, contrôleurs aériens). Si une grève est interne à la compagnie, l’argument de force majeure est plus fragile. Les compagnies doivent néanmoins offrir un remboursement, une réacheminement ou un vol de remplacement aux passagers affectés. En tant qu’agence ou tour-opérateur, vérifiez toujours les conditions contractuelles avec les compagnies, les assurances, les contrats fournisseurs pour savoir qui supporte les coûts et les responsabilités en cas de perturbation. Informez vos clients le plus tôt possible une fois l’impact connu. La transparence est essentielle pour limiter les frustrations. En guise de conclusion Le 14 octobre s’annonce comme une journée particulièrement critique pour l’aviation belge, avec l’annonce déjà faite qu’aucun vol passager au départ de Brussels Airport ne sera assuré. Pour les professionnels du voyage, c’est un défi opérationnel, commercial et financier majeur. Votre marge de manœuvre tiendra beaucoup dans votre anticipation , votre réactivité et votre transparence envers vos clients . Celui qui saura le mieux gérer la turbulence du 14 octobre renforcera sa crédibilité, dans un contexte où le « ras-le-bol » est largement partagé par les acteurs du secteur. E TIENNE

  • Quand science-fiction devient réalité : Dubai construit son super-aéroport

    Le 28 avril 2024 , Dubaï avait déjà validé un projet colossal : transformer Al Maktoum International (DWC) en plus grand aéroport du monde , cinq fois plus vaste que l’actuel Dubai International (DXB). Encore trop tôt pour en mesurer les impacts directs, mais il est précieux pour les professionnels du voyage de le savoir ou lui rappeler en amont . Un avant-goût de l’expérience passager du futur DWC ne se limite pas à la taille, il veut réinventer l’expérience du voyage grâce à la technologie et une conception visionnaire : Capacité prévue : 260 millions de passagers/an (contre ~92 millions à DXB en 2024). 400 portes d’embarquement pour fluidifier les flux et limiter l’attente. 5 pistes parallèles pour accueillir simultanément les gros-porteurs et réduire les délais de roulage. Terminaux modulaires conçus comme des « mini-hubs » de 30+ millions de passagers chacun. Biométrie généralisée : embarquement et contrôle sécurité via reconnaissance faciale. Automatisation & robotique : orientation, assistance et gestion des bagages. Application tout-en-un pour centraliser infos vols, services et shopping. Durabilité : infrastructures éco-conçues, recours massif aux énergies renouvelables. À retenir Avec un budget de 34,8 milliards USD et un horizon de mise en service progressive dans les années 2030 , Dubai Al Maktoum (DWC) sera plus qu’un aéroport : un super-hub futuriste qui redéfinira les standards du voyage international. Science-fiction hier, réalité demain : et c’est déjà en marche. ETIENNE

  • Un été exceptionnel pour Brussels Airport

    Tourisimaguide - Belgique Edition spéciale C’était annoncé : Brussels Airport a enregistré d’excellents chiffres de fréquentation cet été. Une saison réussie qui augure d’un bilan particulièrement faste pour 2025. Quant au futur, il s’annonce riche en changements et en innovations. Entretien avec Houda Draouil, Market development manager de l’aéroport. Avec plus de 1.800 vols au départ chaque semaine et 180 destinations directes , Brussels Airport dispose d’un solide réseau de destinations. Où les classiques du soleil ont bien sûr la cote, surtout l’été : Espagne, Italie, Grèce, Turquie et Maroc arrivent en tête des destinations les plus prisées, suivies de près par le Portugal, la Tunisie, l’Égypte et la Croatie. Et l’été 2025 restera marqué d’une pierre blanche, avec des chiffres désormais officiels de 5 millions de passagers rien que sur les mois de juillet et août. « Cela représente 3% de plus que la même période l’an passé, pointe Houda Draouil. Rien que la journée du 28 juillet, qui fut au pic du chassé-croisé des vacanciers, a vu transiter plus de 92.000 passagers. Je tiens surtout à préciser que ces chiffres sont le résultat des efforts de toutes les équipes , des commerciaux aux bagagistes, qui ont tous vraiment assuré. » Familles et binationaux Espagne, Italie, Grèce sont les trois premières destinations au départ de Brussels Airport. Des destinations de vacances mais pas seulement. « Lorsqu’on analyse les catégories de passagers, ce sont les familles avec enfants mais aussi les binationaux qui retournent au pays tout au long de l’année qui tirent les chiffres vers le haut. A contrario, la clientèle corporate demeure à la traîne et c’est une tendance qui subsiste depuis la crise sanitaire . « Et on ne s’attend pas à ce qu’ils retrouvent les niveaux antérieurs, spécifie Houda Draouil. Les comportements de voyage ont changé, les voyageurs d’affaires se déplacent moins souvent mais plus loin et un peu plus longtemps Marge de croissance C’est une évidence, la croissance du trafic est à un moment ou l’autre limité par la taille des infrastructures de chaque aéroport. Mais à Brussels Airport, à la différence d’autres aéroports qui arrivent à saturation, il y a encore de la place. Houda Draouil : « En 2024, nous avons accueilli 23,6 millions de passagers mais notre capacité nous permettrait d’en accueillir 28 à 30 millions dans de bonnes conditions. »   La position de Brussels Airport est en réalité assez particulière , nous explique-t-elle. « C’est l’un des seuls en Europe à être si proche d’autres grands aéroports : nous faisons face à une concurrence régionale avec les aéroports belges de Charleroi, Liège, Ostende ou Anvers mais aussi avec les aéroports étrangers dans une zone de chalandise à moins de 90 minutes de nous, tels que ceux de Lille, Roissy CDG, Cologne, Eindhoven, Schiphol… C’est un contexte concurrentiel assez singulier, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Europe. Mais là, notre grand avantage est donc que nous disposons encore d’une marge de croissance, contrairement aux grands aéroports qui nous entourent. » Objectif zéro émission Les voyages se doivent d’être toujours plus durables et moins émetteurs de CO2 et à Brussels Airport, non seulement on partage cette vision mais on s’active à brûler les étapes. « Nous travaillons sur des objectifs de durabilité ambitieux visant à arriver à zéro émission d’ici 2030 , soit vingt ans avant l’échéance de 2050, souligne Houda Draouil. A cela ajoutent des obligations légales en termes d’émissions de CO2 et de bruit par exemple. Le déploiement de nouveaux types d’appareils moins gourmands en carburant est donc crucial. L’un des leviers d’action consiste à convaincre les compagnies de changer de modèles d’avions. La taxe sur les avions les plus bruyants est à ce titre 20 fois plus élevée. Nous sommes conscients que toutes les compagnies font face à des retards de livraison mais de notre côté, il est de notre devoir d’encourager à opérer au départ de Brussels Airport avec des appareils récents qui émettent peu et font le moins de bruit. Les récentes commandes de Brussels Airlines par exemple vont dans ce sens. En tout état de cause, ce type d’appareils -moins gourmands en carburant, de moindre capacité mais à long rayon d’action- devrait opérer sur des longs courriers, sans doute des destinations africaines. » Nouvelles liaisons La saison a également été marquée par le démarrage de nouvelles destinations, principalement long-courrier. « Nous avons été ravis d’ accueillir à nouveau Cathay Pacific début août avec des vols directs sur Hong Kong. Une route qui avait été lancée une première fois juste avant la pandémie. Notons aussi la r eprise des vols Delta sur Atlanta , un hub très important vers les Etats-Unis et l’Amérique latine ; et enfin la reprise des vols Thai Airways sur Bangkok qui renforce notre position vers l’Asie. Nous aimerions encore agrandir notre réseau vers les Etats-Unis, tant sur la côte Est que sur la côte Ouest. » Pour une expérience fluide Comme toute infrastructure de transport, Brussels Airport est amené à être fréquemment repensé et amélioré. Objectif : proposer encore une meilleure expérience aux voyageurs. Face au constat que certains voyageurs sont très stressés en arrivant à l’aéroport, l’idée maîtresse vise à rendre leur parcours le plus rassurant possible : « cela passe par la signalisation, la présence de personnel pour renseigner, du marketing olfactif, l’amélioration de la luminosité, la qualité des boutiques… bref, faire en sorte que l’expérience soit la plus fluide possible car l’aéroport, c’est le début des vacances. Nous avons des équipes entièrement dédiées au bien-être des voyageurs. Nous développons donc sans cesse toute une stratégie pour améliorer la qualité du début du voyage des passagers. Les infrastructures sont un autre aspect que nous améliorons. Nous venons de rénover cet été l’entièreté d’une piste de 3200 mètres de longueur (soit une surface de 290.000 m2 au total !). De nouveaux commerces vont bientôt ouvrir leurs portes, les sanitaires vont être rénovés et nous allons bientôt proposer de nouveaux services aux passagers . Le doublement de la capacité du self bag drop (dépôt automatique des bagages) est opérationnel depuis cet été. Sachez aussi que des desks seront toujours mis à disposition de ceux qui le souhaitent. »  Hub 3.0 Les choses bougent décidément tellement qu’à plus long terme, c’est le visage entier de Brussels Airport qui devrait changer. Le « Hub 3.0 », c’est son nom, est un investissement massif qui vise à agrandir l’aéroport. Un projet impressionnant qui devrait pleinement démarrer à partir de l’an prochain et s’étendre jusqu’en 2032 . « Dans un premier temps, nous déplacerons la zone drop off (dépose minute) pour permettre aux passagers de profiter d’une meilleure expérience en arrivant à l’aéroport. Une nouvelle ligne de tramway reliera directement Bruxelles à l’aéroport en passant par l’OTAN. Un nouvel hôtel 4 étoiles va ouvrir ses portes . Et enfin le Pier B, qui accueille les vols ‘non Schengen’, sera agrandi. Tout ceci permettra d’accueillir sereinement 30 millions de passagers. Tout en gardant notre convivialité : nous désirons en effet maintenir l’activité sous un seul toit et la regrouper sur un seul terminal. Cela implique des réflexions qui confinent parfois au casse-tête. Au départ d’un aéroport construit en 1958, les contraintes sont fortes et il faut être créatif pour finaliser un tel projet tout en gardant la même surface de terrain. » Notons encore que ce projet s’inscrit dans une vision de développement durable : intégration de technologies pérennes (panneaux solaires, pompes à chaleur, système d’infiltration des eaux de pluie...), utilisation de matériaux durables, lumière naturelle privilégiée... Belgitude S’agrandir oui, mais ne pas y perdre son âme. Houda Draouil : « nous aimons insister sur le fait que nous restons un aéroport à taille humaine et accueillant. C’est réellement très important pour de nombreux voyageurs. Nous nous démarquons aussi par cette touche de belgitude que l’on retrouve un peu partout dans les différents espaces, que ce soit dans les zones de jeux pour les enfants, dans les boutiques, dans l’offre de restauration, dans les lounges. Notre objectif, c’est que tous les voyageurs débutent leur déplacement de la meilleure des manières à Brussels Airport . On recense d’ailleurs ces dernières années un nombre croissant de voyageurs en provenance des Pays-Bas et du Nord de la France . Les raisons sont simples : l’accessibilité est idéale, en train ou en voiture par exemple. Ils sont à moins d’une heure de voiture de chez nous. Les saisons de vacances sont différentes d’un pays à l’autre et donc les prix sont parfois plus avantageux pour eux aussi. Et enfin, notre offre de  destinations est différente et complémentaire. » Découvrez Découvrez la plateforme du tourisme

  • Dernière chance pour vous inscrire à Travel in France !

    Le 8 octobre prochain aura lieu l’événement annuel Travel in France. Cette année, Atout France invite les professionnels du tourisme, organisateurs de voyages à Bruxelles pour une journée d’inspiration autour de l’organisation de voyages en France. Une trentaine d’experts locaux feront spécialement le déplacement à l’hôtel Pullman Brussels Centre Midi pour partager leur expertise avec les professionnels du voyage. Ces experts, représentant des offices de tourisme, hébergements et prestataires d’activités, seront à votre disposition pour vous offrir des conseils pratiques et des idées inspirantes sur la France en tant que destination touristique. Vous repartirez non seulement avec de nouvelles idées, mais aussi avec un réseau élargi de contacts précieux en France et de nombreux conseils concrets pour faciliter l’organisation de vos prochains séjours. De plus, de nombreux prix seront à gagner, offerts par nos partenaires français. Toutes les informations, la liste des exposants et le formulaire d’inscription sont disponibles ici : https://explorefrance.be/fr/travel-in-france-2025/ Informations pratiques : Lieu : Pullman Brussels Centre Midi (Place Victor Horta 1, 1060 Bruxelles, Belgique) Date : Le 8 octobre 2025, de 14h30 à 21h00 Programme : Vous venez l’après-midi ou vous venez le soir à partir de 18h00. Vous choisissez en fonction de votre agenda. En après-midi Accueil à partir de 14h30 Présentation à 15h Workshop en permanence de 16h à 21h En Soirée Accueil à partir de 18h00 Workshop en continu et walking dinner Accès : Facilement accessible en train via Bruxelles-Midi. Les billets de train sont offerts sur inscription. Nous avons hâte de vous accueillir à Bruxelles. À bientôt !

  • Ryanair impose la carte d’embarquement via smartphone : une discrimination numérique à la limite de la légalité ?

    À partir du 12 novembre 2025 , Ryanair mettra fin à l’émission de cartes d’embarquement papier ou imprimables en PDF. Les passagers devront obligatoirement présenter leur carte via l’application myRyanair sur smartphone. Une mesure controversée Si la compagnie promet des exceptions en cas de panne technique (batterie vide, bug de l’application) et affirme qu’elle ne facturera pas de frais dans ces cas, la règle de base est claire : sans smartphone, pas de carte d’embarquement, donc pas de vol . Cela pose une série de problèmes : Exclusion numérique : de nombreux voyageurs – personnes âgées, clients à faibles revenus, ou simplement ceux qui utilisent encore un GSM classique – se retrouvent écartés de fait de l’accès au service. Charge financière : certains passagers devront acheter un smartphone “juste pour voler Ryanair”, ce qui représente un coût supplémentaire, sans rapport direct avec le transport. Incertitudes pratiques : que se passe-t-il si l’application plante ou que le réseau est indisponible ? La “tolérance” promise par Ryanair suffira-t-elle dans les aéroports belges ? Légalité : une zone grise Sur le plan juridique : Le droit de l’Union européenne n’impose pas l’acceptation du format papier . Les compagnies peuvent fixer leurs conditions de transport. Toutefois, le droit belge et européen protègent contre les clauses abusives et les pratiques commerciales déloyales . Une obligation numérique stricte pourrait être contestée si elle crée un déséquilibre manifeste entre le transporteur et le passager. La mesure pourrait aussi être qualifiée de discrimination indirecte , puisqu’elle affecte de manière disproportionnée certains groupes (seniors, ménages modestes, personnes non connectées). Enfin, en cas de refus d’embarquement d’un passager ayant pourtant effectué son check-in, le règlement européen 261/2004 sur les droits des passagers aériens pourrait s’appliquer. En résumé, la règle se situe “à la limite de la légalité” et expose Ryanair à des recours devant les tribunaux ou auprès des autorités belges (SPF Économie, SPF Mobilité). Conséquences pour les agences et leurs clients Les professionnels du voyage doivent informer clairement leurs clients : Sans smartphone, Ryanair est à éviter. Les voyageurs doivent envisager une autre compagnie s’ils ne disposent pas d’appareil compatible. Les passagers qui utilisent encore un GSM classique devront envisager l’achat d’un smartphone ou renoncer à voyager avec Ryanair. Même pour les clients équipés, recommander d’imprimer une copie de leur carte d’embarquement (par précaution) peut éviter de mauvaises surprises en cas de bug technique. En conclusion Cette nouvelle politique de Ryanair s’inscrit dans une logique de digitalisation extrême, mais elle soulève des interrogations majeures sur l’ inclusion sociale et la protection des passagers . Les agences belges ont un rôle clé : prévenir leurs clients, anticiper les litiges potentiels et, le cas échéant, relayer les plaintes auprès des autorités compétentes. ETIENNE

  • Après Braathens et Play : quelles compagnies aériennes pourraient suivre le pas ?

    La scène aérienne européenne a été secouée fin septembre par deux annonces coup sur coup : la branche Airbus du groupe suédois Braathens a déposé le bilan, et la compagnie low-cost islandaise Play a cessé ses opérations du jour au lendemain. Ces faillites révèlent la vulnérabilité structurelle des transporteurs de taille intermédiaire et posent une question essentielle pour le secteur : d’autres petites compagnies pourraient-elles être contraintes de suivre ? Braathens : une restructuration douloureuse Fondée en 2018, Braathens Regional Airlines exploitait une flotte mixte : turbopropulseurs ATR 72-600 et Airbus A320/A319 via sa filiale Braathens International Airways . C’est cette dernière qui a été placée en faillite. Motif principal : absence de financement suffisant pour maintenir les opérations moyen-courrier. Conséquence immédiate : tous les vols Airbus sont annulés , notamment ceux opérés pour le compte de tour-opérateurs. Environ 200 salariés sont concernés, alors que les activités régionales en ATR se poursuivent. Play : l’échec d’une croissance trop rapide Créée en 2021 sur le modèle low-cost islandais (successeur indirect de WOW Air), Play misait sur des vols transatlantiques et européens à bas prix, avec une flotte moderne d’Airbus A320neo. Le 29 septembre 2025, la compagnie a annoncé sa cessation immédiate d’activités , annulant tous ses vols. Environ 400 employés perdent leur emploi. Les causes : ventes trop faibles , difficultés à atteindre une masse critique et absence de marges suffisantes pour encaisser les hausses de coûts. En clair, Play n’a pas survécu au “piège de la taille critique” : trop petite pour concurrencer les majors, trop exposée pour tenir en cas de baisse de la demande. Un marché impitoyable pour les compagnies intermédiaires Ces deux cas traduisent une tendance de fond : les compagnies aériennes de taille moyenne sont les plus fragiles dans le paysage post-Covid. Pression des coûts fixes : carburant, maintenance, leasing d’avions. Concurrence asymétrique : d’un côté les grands groupes (IAG, Air France-KLM, Lufthansa), de l’autre les ultra low-cost (Ryanair, Wizz Air, easyJet). Dépendance aux niches : vols charters, marchés saisonniers, liaisons secondaires peu robustes. Accès au financement limité : les investisseurs privilégient désormais les acteurs solides, laissant les plus petits sans marge de manœuvre. Demande instable : entre inflation, prix du carburant et ralentissement économique, les chocs touchent d’abord les plus petites structures. Quelles compagnies surveiller ? Les professionnels doivent rester attentifs à certains signaux faibles : retards de paiement aux loueurs, réductions brutales de fréquences, restructurations annoncées dans l’urgence ou expansions financées uniquement par leasing. Plusieurs transporteurs régionaux ou low-cost secondaires sont concernés. Hors Europe, des exemples récents comme Voepass (Brésil) ou Spirit Airlines (États-Unis) rappellent que même les acteurs bien établis ne sont pas à l’abri. Conclusion La disparition de Braathens International Airways et de Play illustre la fragilité des compagnies aériennes de taille intermédiaire : trop petites pour rivaliser avec les géants, trop exposées pour absorber un choc de marché. Pour les professionnels du voyage belge, ces faillites doivent servir d’avertissement : d’autres transporteurs de niche ou en expansion rapide pourraient connaître le même sort dans les mois à venir. En résumé : le ciel européen se resserre. Les majors consolident, les ultra low-cost dominent, et les compagnies moyennes volent en zone de danger. ETIENNE

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