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Lufthansa à la croisée des chemins : quel avenir pour Brussels Airlines ?

  • Etienne De Nil
  • 5 oct.
  • 2 min de lecture

Le groupe Lufthansa traverse une zone de turbulences inédites. D’un côté, il prévoit la suppression de 4 000 postes d’ici 2030, essentiellement dans ses fonctions administratives. De l’autre, il voit sa compétitivité s’éroder face à ses grands rivaux européens, au point d’être qualifié de lanterne rouge du transport aérien. Ces décisions interrogent inévitablement le rôle et l’avenir de Brussels Airlines, maillon clé du groupe en Belgique et sur le continent africain.


1. Un plan social surtout administratif


Lufthansa veut alléger ses effectifs de 4 000 personnes d’ici 2030, principalement dans les fonctions administratives (finance, RH, IT, back-office). Les suppressions devraient se concentrer en Allemagne.

Pour Brussels Airlines, l’impact direct est annoncé comme « limité » : pilotes, personnel cabine et techniciens ne seraient pas concernés. Mais la centralisation de certaines fonctions de support reste une hypothèse à surveiller.


2. Lufthansa : de leader à lanterne rouge


Alors qu’IAG (British Airways, Iberia) et Air France-KLM affichent encore des bénéfices solides, Lufthansa peine à suivre :

  • Marge d’exploitation nulle sur les 12 derniers mois, quand ses rivaux conservent des marges positives.

  • Coûts de structure trop lourds, une bureaucratie grandissante.

  • Retards dans les livraisons d’avions et tensions sociales fréquentes.

Résultat : le groupe, jadis référence en Europe, est aujourd’hui considéré comme le maillon faible du ciel européen.


3. Brussels Airlines : vigilance mais atouts stratégiques


Malgré ce climat, Brussels Airlines dispose de cartes fortes au sein du groupe Lufthansa :

  • Un réseau africain unique, qui fait de Bruxelles une porte d’entrée incontournable vers le continent. Un atout vital pour Lufthansa, sans équivalent chez ses concurrents.

  • Un hub européen solide, complémentaire de Francfort et Munich, avec un rôle clé pour les institutions européennes et la clientèle diplomatique.

  • Une image de fiabilité locale, qui reste précieuse auprès des voyageurs belges et internationaux.

Ces atouts protègent la compagnie belge et en font un pilier stratégique, même au cœur des rationalisations du groupe.


4. Conclusion


Lufthansa traverse une zone de turbulences sérieuses, mais Brussels Airlines garde son cap grâce à ses atouts uniques. Plus qu’une filiale, elle reste pour le groupe une bouée de sauvetage : en Afrique et à Bruxelles.


ETIENNE


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