Airbus A320 vs Boeing 737 : un duel qui penche vers l’Europe
- Etienne De Nil
- 12 oct.
- 2 min de lecture
Depuis plus de trois décennies, le ciel mondial est dominé par deux appareils incontournables : l’Airbus A320 et le Boeing 737. Ces monocouloirs, véritables « best-sellers » de l’aviation, représentent le cœur des flottes court et moyen-courriers de la majorité des compagnies aériennes. Mais aujourd’hui, la balance semble de plus en plus s’incliner en faveur du constructeur européen.
Une rivalité historique
Le Boeing 737, lancé en 1968, a longtemps régné sans partage. Sa simplicité d’exploitation et sa fiabilité en ont fait la colonne vertébrale du transport aérien mondial. Airbus a riposté en 1988 avec l’A320, premier avion de ligne à introduire les commandes de vol électriques (fly-by-wire), offrant une modernité qui séduisit rapidement de nombreux opérateurs.
L’effet « NEO » contre le « MAX »
Ces dernières années, le duel s’est intensifié autour de deux évolutions majeures :
Airbus A320neo (New Engine Option) : moteurs plus économes, réduction de 15 à 20 % de la consommation de carburant, confort cabine optimisé.
Boeing 737 MAX : réponse américaine au NEO, mais fortement handicapée par les deux accidents tragiques de 2018 et 2019, suivis d’une immobilisation mondiale de plus d’un an.
Cette crise de confiance a profondément ébranlé Boeing et redirigé une partie des commandes vers Airbus, qui a pu consolider sa position.
Les chiffres parlent
Airbus a désormais une part de marché supérieure à 60 % sur le segment monocouloir.
Le carnet de commandes A320neo dépasse largement celui du 737 MAX.
Les grandes compagnies européennes (Lufthansa, Air France-KLM, Iberia, Brussels Airlines) privilégient massivement Airbus pour leurs flottes moyen-courriers.
Ce que cela signifie pour les professionnels du voyage en Belgique
Pour les agents de voyages et tour-opérateurs belges, cette tendance n’est pas anodine. Elle influence :
Le confort passager : Airbus propose des cabines généralement un peu plus larges, appréciées sur des lignes comme Bruxelles–Méditerranée ou Bruxelles–Europe de l’Est.
La fiabilité opérationnelle : avec un réseau dense intra-européen, les compagnies doivent pouvoir compter sur la régularité. L’A320neo s’impose comme un gage de stabilité.
L’image de marque : après la crise du 737 MAX, certains voyageurs avertis se montrent plus sensibles au type d’appareil. Les compagnies communiquent donc davantage sur la sécurité et la modernité de leurs flottes Airbus.
Une victoire européenne ?
Si Boeing reste un géant incontournable, Airbus a su transformer les faiblesses de son rival en opportunités. Le ciel européen, et en particulier les hubs comme Zaventem, voient désormais l’A320 et ses dérivés comme les véritables rois du court et moyen-courrier. Pour les professionnels du voyage, comprendre cette dynamique permet d’anticiper les attentes des clients, toujours plus attentifs à la sécurité, au confort et à l’efficacité des compagnies qu’ils choisissent.
ETIENNE
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