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Saviez-vous que ? - D'un fidèle lecteur

  • Etienne De Nil
  • 2 nov.
  • 2 min de lecture

Le Sentier de l’Amour devient payant : Cinque Terre en crise face à ses propres mesures anti-tourisme

Pour lutter contre le surtourisme, les autorités italiennes ont imposé des restrictions inédites à Cinque Terre : entrée payante pour le célèbre Sentier de l’Amour, amendes pour port de sandalettes et limitation du trafic maritime. Mais ces décisions se retournent contre l’économie locale, avec une chute marquée des nuitées et des revenus touristiques. (Source: Tourinews)


Perché sur la côte ligure, le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco de Cinque Terre est longtemps apparu comme une carte postale vivante — avant de devenir victime de son succès. Face à l’afflux annuel de quelque quatre millions de visiteurs, les autorités locales ont décidé de serrer la vis. Mais les mesures censées protéger ce joyau menacent aujourd’hui sa vitalité économique.

La plus emblématique d’entre elles touche la Via dell’Amore, rebaptisée ici Sentier de l’Amour, souvent présentée comme la promenade la plus romantique du monde. Depuis cette année, son accès est soumis à réservation et à un ticket d’entrée à partir de 12,50 euros. Une initiative censée réguler le flux touristique… mais qui dissuade nombre de visiteurs.

Autre mesure controversée : l’interdiction pure et simple des tongs et sandales jugées inadaptées sur les sentiers de randonnée. Les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 50 à 2.500 euros. Sur mer aussi, les règles se durcissent : seule la navigation électrique est désormais autorisée dans la zone à trafic limité.

Si ces restrictions visent à préserver les paysages fragiles du parc national, leur impact économique inquiète. D’après l’Observatoire du Tourisme de Ligurie, cité par le quotidien Merkur, les communes de Vernazza et Levanto ont enregistré au premier semestre 2025 une baisse des nuitées de 16,3 % et 9 % respectivement — soit près de 50.000 nuitées en moins par rapport à l’an dernier. Les pertes pour les petits commerces et restaurants atteindraient 10 millions d’euros.

« Nous sommes revenus au niveau de fréquentation de 2012, lorsque le Sentier de l’Amour avait été fermé à cause d’un glissement de terrain », observe Fabrizia Pecunia, la maire de Riomaggiore. Même durant la semaine de Ferragosto, traditionnel pic estival, certaines plages horaires du sentier sont restées inoccupées — du jamais-vu à Cinque Terre.

Entre la protection du patrimoine et la survie économique, la région ligure semble désormais chercher le juste équilibre entre amour… et désamour touristique.


MAX

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