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Machu Picchu en péril : accès perturbé et statut de « merveille mondiale » menacé

  • Etienne De Nil
  • 22 sept.
  • 2 min de lecture

Situation actuelle (septembre 2025)


Depuis le 14 septembre 2025, des manifestations locales bloquent la voie ferrée menant à Machu Picchu, dans le secteur de Ccorihuayrachina. Les rails ont été obstrués par des roches et des tranchées, ce qui a conduit PeruRail à suspendre ses opérations pour des raisons de sécurité. En conséquence, environ 1 400 touristes ont déjà été évacués, mais près de 900 restent bloqués à Aguas Calientes, le village situé au pied du site. Plusieurs ambassades, dont celle des États-Unis, recommandent désormais aux voyageurs de vérifier la situation locale et, si possible, de reconsidérer leur venue tant que les accès ne sont pas rétablis.


Capacité & gestion du site


Depuis 2024, Machu Picchu applique des quotas journaliers fixés à 4 500 visiteurs par jour en basse saison et jusqu’à 5 600 en haute saison ou lors de dates spéciales. Un système de circuits obligatoires limite également la durée et l’itinéraire des visites pour mieux répartir les flux. Malgré ces mesures, la gestion reste chaotique : files d’attente interminables, revente illégale de billets, concessions de transport contestées et infrastructures saturées.


Risque pour le statut de « merveille mondiale »


L’organisation New7Wonders, qui a attribué à Machu Picchu son titre en 2007, a averti en septembre 2025 que le site pourrait perdre son statut de “merveille du monde” si les problèmes persistent. La surfréquentation mal maîtrisée, les blocages récurrents et le manque de transparence dans la gestion du site ternissent son image internationale. L’UNESCO, déjà préoccupée par la fragilité du site, pourrait intensifier sa surveillance, ce qui ajouterait une pression supplémentaire sur les autorités péruviennes pour agir rapidement.


Conséquences pour les voyageurs


Pour les visiteurs, la situation actuelle entraîne des risques très concrets. L’accès au site est fortement compromis : sans train, le trajet entre Cusco ou Ollantaytambo et Machu Picchu devient extrêmement difficile. Les touristes déjà arrivés sur place peuvent se retrouver coincés à Aguas Calientes pendant plusieurs jours, dépendant d’opérations d’évacuation. Beaucoup voient leurs billets de train ou d’entrée annulés ou inutilisables, ce qui implique des frais supplémentaires ou des démarches de remboursement compliquées. Même lorsque l’accès reste possible, l’expérience de visite est dégradée : temps limité, itinéraires contraints et forte affluence. Enfin, l’éventualité que Machu Picchu perde son statut de « merveille mondiale » risque d’affecter la perception du site auprès des voyageurs, nuisant à son attractivité et à sa réputation.


Recommandations pour les agences belges


Pour les professionnels du voyage, il est essentiel d’agir avec transparence et prudence. Les clients doivent être informés immédiatement de la situation et avertis des risques d’annulation, de blocage ou d’évacuation. Lorsque cela est possible, il est recommandé de reporter les voyages vers Machu Picchu ou d’adapter les itinéraires pour éviter les désagréments. Les billets doivent être réservés exclusivement via les canaux officiels, avec des options de flexibilité permettant modification ou remboursement. Les agences gagneraient aussi à proposer des alternatives, comme un séjour prolongé à Cusco ou la découverte d’autres sites andins, afin d’assurer une expérience positive malgré les contraintes. Enfin, il est indispensable de suivre en temps réel les mises à jour fournies par PeruRail, le ministère péruvien de la Culture et les ambassades, afin d’anticiper au mieux les changements et de garantir la sécurité des voyageurs.


ETIENNE

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