Capitale européenne de la culture 2030 : Leuven, Namur ou… Molenbeek ? Trois villes belges passées au crible
- Etienne De Nil
- 22 sept.
- 2 min de lecture
En 2030, la Belgique accueillera une nouvelle Capitale européenne de la culture. Trois candidates sont en lice : Molenbeek, Leuven et Namur. Pour le monde du tourisme, l’enjeu est énorme : visibilité internationale, fréquentation accrue, circuits culturels repensés. Mais derrière ce label prestigieux, il faut distinguer le culturel du politique. Alors, laquelle de ces villes est la mieux armée ?
Molenbeek : l’audace de la diversité… mais une image sécuritaire fragile
Longtemps stigmatisée par les médias internationaux, Molenbeek veut changer de récit. La commune bruxelloise mise sur son bouillonnement associatif, ses artistes émergents et sa richesse multiculturelle.
Patrimoine : limité, mais proximité immédiate de Bruxelles.
Artistique : scène vivante, alternative et inclusive.
Sécurité & image : c’est le point noir. Les fusillades récentes liées au trafic de drogue ont relancé les inquiétudes sur la sécurité. Même si le quotidien reste plus nuancé que la perception médiatique, cette image pèse lourdement pour l’attractivité touristique et internationale.
Un choix qui serait hautement symbolique et politique, mais qui impose un travail colossal de communication pour rassurer visiteurs et opérateurs.
Leuven : le savoir et l’innovation au service de la culture
Ville universitaire de renommée mondiale, Leuven incarne la jeunesse, l’innovation et l’ouverture. Ses festivals, son Groot Begijnhof classé UNESCO et sa vie nocturne étudiante en font un pôle attractif.
Patrimoine : riche et internationalement reconnu.
Artistique : offre éclectique et dynamique.
Sécurité : ville sûre, bien connectée et réputée conviviale.
Une candidature crédible et solide, qui marierait culture et visibilité internationale.
Namur : la force tranquille de la Wallonie
Entre sa citadelle, ses rives de Meuse et ses festivals, Namur joue la carte de l’authenticité. Capitale wallonne, elle propose un équilibre séduisant entre patrimoine, art de vivre et créativité contemporaine.
Patrimoine : exceptionnel, véritable vitrine wallonne.
Artistique : cinéma, théâtre, arts visuels bien représentés.
Sécurité : cadre serein d’une ville moyenne.
Une candidature chaleureuse et patrimoniale, ancrée dans le terroir et la gastronomie.
Encadré spécial : Sécurité et tourisme
Pour les voyageurs et les professionnels du secteur, la perception sécuritaire est un facteur décisif.
Molenbeek : image fortement marquée par les événements liés au terrorisme et, plus récemment, par des fusillades liées au trafic de drogue. Réalité plus nuancée, mais impact médiatique durable.
Leuven : atmosphère étudiante, internationale et globalement sécurisée. Atout fort pour attirer un tourisme diversifié.
Namur : ville paisible, avec une sécurité perçue comme stable, adaptée à un tourisme familial et patrimonial.
Verdict : qui ne devrait pas être dans la liste ?
En comparant patrimoine, attractivité culturelle et sécurité, Molenbeek apparaît comme la candidature la plus fragile. Son potentiel repose davantage sur un geste politique fort que sur une attractivité touristique immédiate.
À l’inverse, Leuven séduit par sa modernité et son patrimoine académique, tandis que Namur incarne une vision plus intimiste et régionale de la culture.
Pour les acteurs du voyage, le verdict attendu en 2025 sera déterminant. Quelle que soit la lauréate, elle deviendra un moteur de nouvelles expériences culturelles et touristiques à programmer dès maintenant dans les futurs catalogues.
ETIENNE
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