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Les États-Unis en perte de charme : les touristes belges vont-ils tourner le dos au rêve américain ?

  • Etienne De Nil
  • 13 juil.
  • 3 min de lecture

Alors que le dollar faiblit et que voyager aux États-Unis devient moins coûteux, un paradoxe s’installe : les Belges hésitent de plus en plus à traverser l’Atlantique. En cause ? Un climat politique peu accueillant, une promotion touristique en chute libre, et une série de décisions qui donnent aux visiteurs le sentiment d’être indésirables.


Le rêve américain à prix cassé… mais sans séduction


En principe, la baisse du dollar face à l’euro devrait booster le tourisme américain : les hôtels, restaurants, et locations sont bien plus abordables pour les Européens.Mais dans les faits, les demandes restent molles. Pourquoi ? Parce que les États-Unis ne font plus rêver. Ils inquiètent, ils agacent, et ils ne communiquent plus.

Et cela ne va pas s’arranger.


Brand USA étranglé : -80 % de budget d’ici 2026


C’est un séisme discret, mais aux conséquences potentiellement désastreuses :Les subsides fédéraux de Brand USA passeront de 100 millions de dollars à seulement 20 millions en 2026 et 2027.Une chute de 80 % qui compromet directement la promotion touristique du pays à l’étranger.

Sans budget, plus de campagnes télé en Europe, plus de présence forte sur les salons, plus de storytelling attractif.C’est une opportunité manquée, au pire moment : les concurrents (Canada, Japon, Mexique) accélèrent pendant que les USA freinent.


Quel impact sur IPW 2026 à Fort Lauderdale ?


IPW, c’est le plus grand salon du tourisme réceptif des États-Unis, réunissant chaque année des milliers d’acheteurs, journalistes et destinations. En 2026, il se tiendra à Fort Lauderdale, en Floride.

Mais avec un Brand USA privé de 80 % de son budget, l’édition 2026 risque de manquer d’ambition, de visibilité et de participants internationaux.

Risques concrets :

  • Moins de délégations européennes (dont belges), faute d’invitations ou de soutien financier.

  • Réduction du programme média, pourtant essentiel pour stimuler les réservations.

  • Image affaiblie des États-Unis comme acteur leader du tourisme mondial.

  • Diminution des retombées économiques locales pour Fort Lauderdale.

Un salon amputé de sa dimension internationale, c’est un signal catastrophique pour l’industrie.


Un dollar faible… mais des barrières hautes


Même si l’euro permet aujourd’hui de "gagner" 10 à 15 % de pouvoir d’achat, ce gain est annulé par :

  • La hausse du prix de l’ESTA.

  • L’augmentation des frais d’entrée dans les parcs nationaux pour les non-Américains.

  • Des formalités douanières toujours stressantes, parfois dissuasives.

  • Et surtout, un climat politique hostile, incarné par le discours sécuritaire de Donald Trump.

  • .......


Le tourisme belge à la croisée des chemins


Les touristes belges – curieux, fidèles, et gros dépensiers – pourraient devenir la prochaine "fuite" invisible du tourisme américain.Ils ne claquent pas la porte. Ils l’ignorent simplement. Et se tournent vers des destinations plus accueillantes, plus simples, mieux promues.


Et quid les élections mid-term de 2026 aux Etats -Unis : un "reset" politique possible, mais pas garanti


Les midterms ne sont pas une baguette magique. Elles peuvent freiner ou corriger certaines tendances, mais ne changent pas à elles seules l’image internationale d’un pays.

Si le Congrès évolue dans une direction plus ouverte et pro-tourisme, cela pourrait redonner une impulsion bienvenue aux relations touristiques entre les États-Unis et l’Europe, notamment la Belgique. Mais seul un changement plus global de ton et de stratégie pourra vraiment inverser la tendance.


Conclusion : silence radio sur le rêve américain ?


Moins de budget. Moins de communication. Plus d’obstacles.Alors que le dollar crée une fenêtre économique idéale, les États-Unis sabotent leur propre attractivité. Et si rien ne change, IPW 2026 pourrait symboliser une fracture durable entre l’Amérique et ses visiteurs étrangers.

Car si les USA ne veulent plus séduire, le monde, lui, n’attendra pas.


ETIENNE

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