Grève générale du 29 avril : le début des vacances de printemps sous tension pour les voyageurs
- Etienne De Nil
- 27 avr.
- 3 min de lecture
Alors que les écoles francophones belges entament leurs vacances de printemps, une grève générale annoncée pour le mardi 29 avril 2025 menace de paralyser l’ensemble du pays, avec des répercussions particulièrement fortes sur le secteur du voyage. À l’appel de plusieurs syndicats, cette journée d’action vise à contester les réformes socio-économiques du gouvernement, mais ses effets collatéraux risquent d’avoir un prix élevé pour les voyageurs… et pour les professionnels du tourisme.
Des aéroports potentiellement à l’arrêt
Les grèves générales en Belgique ont, par le passé, affecté durement les transports publics et les infrastructures aéroportuaires. L’annonce de celle du 29 avril ravive les inquiétudes : des retards massifs, des annulations de vols ou une paralysie complète des aéroports comme Bruxelles-National ou Charleroi sont redoutés.
Une situation qui risque d’impacter de nombreuses familles qui avaient prévu de s’envoler pour quelques jours de détente. Faute de personnel suffisant ou de contrôles de sécurité opérationnels, des centaines de vols pourraient être compromis.
Les agences de voyage en première ligne
Pour les agences de voyages, le scénario s’annonce une fois de plus complexe. Elles devront répondre dans l’urgence aux appels des clients, reprogrammer des vols, réorganiser des séjours, tout en supportant elles-mêmes les frais liés aux modifications ou aux pertes de réservations. Une réalité financière de plus en plus difficile à encaisser pour un secteur déjà fragilisé par les crises successives.
Des compagnies aériennes peu réactives
Jusqu’à présent, aucune politique d’assouplissement particulière (ni bons de voyage, ni reports sans frais) n’a été annoncée par les grandes compagnies opérant en Belgique. Cette absence d’anticipation accentue la pression sur les agences et sur les passagers qui se retrouvent dans l’incertitude la plus totale à quelques jours du départ.
Et après le 29 avril ? Une série noire en perspective
Comme si cela ne suffisait pas, les syndicats ont d’ores et déjà annoncé deux nouvelles journées de grève :
Le 27 juin 2025, soit le tout début des vacances d’été, une période critique pour les départs en avion.
Le 22 septembre 2025, au moment de la reprise scolaire et professionnelle.
Ces grèves à répétition, programmées lors des périodes clés du calendrier touristique, laissent peu de place au doute : c’est toute une industrie qui se retrouve prise en otage. Le secteur du voyage dénonce de plus en plus une forme de sabotage économique, ciblant sciemment des moments stratégiques pour maximiser l’impact social, quitte à fragiliser durablement une économie déjà sous pression.
Que peuvent faire les voyageurs ?
En attendant, les clients sont invités à :
Vérifier régulièrement le statut de leur vol et les avis sur les sites officiels.
Contacter leur agence de voyage pour connaître les options de report ou de modification.
Éviter de se rendre à l’aéroport sans confirmation, au risque de rester bloqués sur place.
Conclusion
La grève du 29 avril n’est peut-être que le premier épisode d’une série noire pour l’industrie du tourisme. À l’heure où les professionnels du secteur appellent à la stabilité pour garantir la relance, ces mobilisations à répétition – souvent sans dialogue structurant – pourraient bien éroder la confiance des voyageurs et entraîner des dégâts économiques irréversibles.
Il devient urgent que les pouvoirs publics, les transporteurs et les syndicats prennent la mesure des dommages collatéraux de ces actions.
ETIENNE
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