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Changement de cap au Club Med : Henry Giscard d’Estaing évincé par Fosun, Stéphane Maquaire prend les rênes. ( à confirmer encore)

  • Etienne De Nil
  • 21 juil.
  • 2 min de lecture

Le géant chinois Fosun, actionnaire principal du Club Med, vient de tourner une page majeure de l’histoire du groupe en écartant Henry Giscard d’Estaing, président emblématique de l’entreprise depuis plus de deux décennies. Il est remplacé par un autre Français, Stéphane Maquaire, un vétéran de la grande distribution (Carrefour, Monoprix, Printemps). Ce bouleversement stratégique soulève des inquiétudes sur l’avenir du Club Med en Europe, alors que Fosun est aux prises avec une dette colossale.


Un départ brutal après 21 ans de règne


Henry Giscard d’Estaing avait orchestré la transformation du Club Med en misant sur le haut de gamme, les marchés émergents, et une stratégie axée sur les resorts « all inclusive » premium. Il était aussi la figure rassurante d’un Club Med « à la française », même après son rachat en 2015 par Fosun, groupe chinois aux ambitions mondiales.

Mais ce 18 juillet 2025, Fosun a décidé de tourner la page, dans un contexte économique tendu. Selon des sources internes, cette décision a été imposée directement depuis Shanghai, signe d’une reprise en main plus directe de l’opérateur de tourisme par son actionnaire.


Stéphane Maquaire, un profil gestionnaire


Le futur nouveau patron, Stéphane Maquaire, n’est pas un inconnu du monde de la distribution. Passé par Carrefour, Monoprix, Printemps, puis par la direction du groupe sud-américain GPA (filiale de Casino), il s’est forgé une réputation de gestionnaire efficace, capable de redresser des structures complexes. Un choix qui pourrait indiquer que Fosun cherche désormais à rationaliser ses opérations et à améliorer les marges à court terme.


La dette de Fosun, une épée de Damoclès


Le groupe Fosun, fortement endetté (plus de 35 milliards d’euros selon les dernières estimations), multiplie depuis deux ans les cessions d’actifs et les restructurations. Dans ce contexte, le Club Med pourrait devenir une variable d’ajustement. La rentabilité des villages européens — souvent moins rentable que ceux d’Asie ou d’Amérique latine — pourrait être remise en question.

Des fermetures de sites, une réduction des effectifs ou même une révision du positionnement haut de gamme en Europe ne sont plus des scénarios à exclure. L’ADN du Club Med, fait d’hospitalité « à la française », d’ambiance conviviale et d’une clientèle fidèle, pourrait être mis à rude épreuve.


Quel avenir pour le Club Med ?


La nomination de Stéphane Maquaire marquerait  une rupture stratégique. Le risque est grand que le Club Med perde une partie de son identité pour s’aligner sur des logiques plus industrielles, voire financières. Fosun, confronté à la nécessité de rembourser ses créanciers, pourrait privilégier la rentabilité immédiate aux ambitions long terme qui avaient fait du Club Med une référence mondiale du tourisme expérientiel.

Ce changement de direction intervient alors que le secteur touristique mondial se transforme, avec des voyageurs de plus en plus exigeants sur le rapport qualité/prix, la durabilité et l’authenticité. Une occasion à saisir — ou un virage dangereux pour une marque aussi iconique.


ETIENNE


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