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Aéroports belges paralysés : le tourisme paie la facture des drones fantômes

  • Etienne De Nil
  • il y a 3 heures
  • 2 min de lecture

Les incursions de drones non autorisés autour des aéroports civils belges se multiplient et plongent tout le secteur du voyage dans l’incertitude. À Bruxelles-National, Charleroi, Liège ou encore Ostende, plusieurs incidents récents ont entraîné la suspension temporaire du trafic aérien. Des appareils souvent indétectables, sans origine identifiée, qui provoquent retards, déroutements et annulations — et un impact économique majeur pour l’ensemble de la chaîne touristique.


Des minutes qui coûtent des milliers d’euros


Chaque interruption coûte cher : jusqu’à 10 000 € par minute de perturbation selon les estimations du secteur aérien. Un vol dérouté peut atteindre 25 000 € de pertes opérationnelles (carburant, équipage, hébergement, compensation).Lors de journées de forte affluence, la facture totale pour les compagnies, les aéroports et les prestataires dépasse souvent le demi-million d’euros. Pour les agences de voyages, c’est un autre type de coût : surcharge de travail, clients frustrés et incertitude logistique.


Réponse des autorités : vigilance, mais pas encore de solution miracle


Le SPF Mobilité et Transports, Skeyes et la Police fédérale ont renforcé la détection et la surveillance autour des zones sensibles .Des systèmes anti-drones sont en déploiement progressif, notamment à Zaventem. Chaque intrusion fait l’objet d’une enquête judiciaire, car ces actes peuvent être considérés comme une mise en danger volontaire de la sécurité aérienne, une infraction pénale grave passible de prison et d’amendes lourdes.

Mais malgré ces efforts, les auteurs restent rarement identifiés. Les drones sont pilotés à distance, souvent à partir de zones non couvertes par les radars.


Et les assurances ?


  • Retard de vol : généralement couvert au-delà de 4 à 6 heures, quelle qu’en soit la cause.

  • Annulation : indemnisée uniquement si le vol est officiellement annulé.

  • Responsabilité civile : applicable seulement si le pilote fautif est retrouvé.


En clair : peu de recours concrets pour les voyageurs et les agences, hormis les garanties standard.


Le secteur réclame des actions fortes


Face à ces incidents répétés, les acteurs du voyage — compagnies, tour-opérateurs, fédérations professionnelles — demandent des mesures plus radicales :neutralisation immédiate des drones intrusifs, sanctions exemplaires et renforcement des technologies de détection.

“Nous naviguons dans l’inconnu, avec un risque réel pour la sécurité et l’économie du voyage”, confie un responsable d’agence bruxelloise.

Tant que ces intrusions ne seront pas maîtrisées, chaque vol pourra être menacé par l’invisible, et chaque retard payé par tout un secteur.


ETIENNE


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