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Le Fort de Breendonk : une visite de mémoire à ne pas rater

  • Etienne De Nil
  • 20 avr.
  • 2 min de lecture

Pour ceux qui ont déjà visité le camp d'Auschwitz, par exemple, et surtout ceux qui ne l'ont pas fait,  commencez par visiter Breendonk!

À seulement quelques kilomètres d’Anvers, dissimulé derrière des douves paisibles et des murs épais, le Fort de Breendonk s’élève comme un vestige saisissant du passé, un lieu de mémoire où l’histoire ne se lit pas, elle se ressent.

Construit à l’origine comme forteresse défensive au début du XXe siècle, Breendonk a été transformé durant la Seconde Guerre mondiale en camp de détention nazi, un lieu de terreur où furent enfermés, torturés et parfois exécutés des centaines de prisonniers : résistants, Juifs, opposants politiques… L’atmosphère qui règne entre ses murs, aujourd’hui encore, glace le sang.


Un silence lourd de sens

Dès l’entrée, le silence s’impose. Il n’est pas imposé, il est naturel, presque instinctif. Les murs épais, humides et sombres semblent absorber le moindre son. Chaque couloir, chaque cellule, chaque pierre raconte une histoire — souvent tragique, toujours marquante.

On y découvre les conditions de vie inhumaines : dortoirs surpeuplés, cellules minuscules, chambres de torture… Le fort n’a rien d’un musée aseptisé. C’est un lieu brut, authentique, où l’horreur du passé prend forme devant nos yeux.


Une visite pédagogique et bouleversante

Grâce à un audioguide très bien conçu, la visite est à la fois documentée et émotionnelle. Des témoignages de survivants ponctuent le parcours et donnent une dimension humaine à l’horreur historique. On y comprend mieux comment un régime totalitaire peut broyer des vies, comment la peur devient une arme, comment la résistance s’organise malgré tout.

Le fort ne cherche pas à choquer. Il cherche à faire comprendre, à transmettre. En cela, il réussit pleinement sa mission : on ressort de là avec le cœur serré, mais l’esprit éveillé.


Un devoir de mémoire

Visiter le Fort de Breendonk, c’est honorer la mémoire des victimes, mais aussi prendre conscience de la fragilité de nos libertés. Dans un monde où les extrémismes ressurgissent, il est plus que jamais essentiel de se souvenir.


Dans la dernière salle, un dernier film vous est présenté.  Il vous prendra par la gorge, pour malheureusement constater, que les guerres ne se sont jamais terminées de par le monde.


Breendonk n’est pas une sortie comme les autres. C’est une leçon d’histoire, une expérience intérieure, un moment de réflexion. Et c’est précisément pour cela que c’est une visite à ne pas rater.


Avec plus de 110.000 visiteurs par an, profitez des vacances de printemps pour découvrir ce site facilement accessible.


Etienne





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