Chaos à l’aéroport de Charleroi : files d’attente interminables, crise sociale… et départ du CEO
- Etienne De Nil
- 5 mai
- 2 min de lecture
L’aéroport de Charleroi (BSCA) traverse une zone de turbulences. Entre chaos logistique, malaise social et départ confirmé de son CEO Philippe Verdonck, les dernières semaines ont mis en lumière des dysfonctionnements profonds au sein de l’un des hubs aériens les plus fréquentés de Belgique.
Des passagers à bout dans des files d’attente interminables
Tout a commencé fin mars et début avril 2025, quand des centaines de passagers ont dû faire face à des files d’attente de plusieurs heures pour passer les contrôles de sécurité. Malgré leur arrivée anticipée, certains ont même raté leur vol. La scène était surréaliste : voyageurs assis par terre, enfants en pleurs, agents de sécurité débordés, voire agressés verbalement dans certains cas.
La cause ? Un manque criant de personnel chez G4S, prestataire chargé de la sécurité, couplé à une mauvaise anticipation de l’affluence. Un agent de sécurité évoquait même un “sous-effectif organisé”, pointant du doigt les commandes insuffisantes de personnel par la direction de BSCA Security.
Grève, tensions, et démissions en interne
La situation a rapidement dégénéré. Le personnel de sécurité a brièvement arrêté le travail pour dénoncer la dégradation de leurs conditions. Dans les coulisses, le climat n’était guère plus serein. Plusieurs plaintes pour harcèlement moral visaient la direction, et le médecin du travail de l’aéroport a même claqué la porte, parlant de “harcèlement silencieux”.
Le CEO sur le départ : une surprise… ou pas ?
C’est dans ce contexte tendu que le conseil d’administration de BSCA a annoncé le départ de Philippe Verdonck, CEO de l’aéroport depuis 2019. Officiellement, il restera en place jusqu’à la nomination d’un successeur. Officieusement, la grogne sociale, les dysfonctionnements organisationnels, et la pression médiatique ont précipité cette décision. “Les problèmes de sécurité ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase”, a rapporté La Libre Belgique.
Une direction à reconstruire
Le départ de Verdonck n’est pas un cas isolé. Ces derniers mois, plusieurs membres clés de la direction ont quitté le navire, réduisant l’équipe de gestion à trois personnes seulement. À cela s’ajoute la colère de compagnies comme Ryanair, qui ont publiquement critiqué la gestion du flux passager.
Et maintenant ?
L'aéroport tente de rassurer en recommandant aux voyageurs d’arriver trois heures à l’avance. Mais tant qu’une nouvelle direction ne sera pas nommée, et tant que les problèmes de fond ne seront pas résolus, la confiance des passagers — et des employés — reste en suspens.
ETIENNE
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