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ABTO : Un Conseil d’Administration resserré sous haute surveillance

  • Etienne De Nil
  • 6 juil.
  • 2 min de lecture

Bruxelles, juillet 2025 – L’Association belge des Tours Opérateurs (ABTO) tourne une nouvelle page. Lors de sa dernière assemblée générale, elle a élu un nouveau Conseil d’Administration dont la composition marque une rupture : réduction du nombre de membres, prise de pouvoir par un nouveau président, et redistribution partielle des rôles. Un remaniement stratégique qui soulève autant d’espoirs que de questions.


Un nouveau président, une équipe réduite


C’est désormais Tim Van den Bergh, Chief Commercial Officer du groupe Sunweb, qui présidera aux destinées de l’ABTO. Il succède à Geert Raes (Wings n Wheels), qui occupait le poste depuis six ans.

Le changement le plus marquant ? Le Conseil d’administration passe de neuf à sept membres. Selon les dirigeants, cette réduction vise à « fluidifier la gouvernance et renforcer l’agilité décisionnelle ». La nouvelle composition est la suivante :

  • Président : Tim Van den Bergh (Sunweb Group)

  • Vice-présidents : Thierry Coppejans (TUI) et Paul Ryckaseys (Imagine Travel)

  • Administrateurs : Pierre Fivet (Neckermann), Frank Van den Steen (MSC Cruises), Gunther Batsleer (TUI)

  • Administrateur sortant : Geert Raes (Wings n Wheels)


Une représentativité sous tension


Si la concentration est censée améliorer l’efficacité, elle interroge la représentativité du secteur dans son ensemble. Deux postes sur sept sont désormais occupés par des représentants de TUI, acteur dominant du marché belge. Les autres membres proviennent eux aussi de groupes bien établis, comme MSC, Sunweb ou Neckermann.

Les petits et moyens opérateurs sont, de fait, absents. De même, aucun membre francophone n’a été mis en avant, ce qui soulève une critique récurrente sur la bipolarité communautaire au sein des instances professionnelles du voyage.

« Ce conseil est-il à l’image du secteur belge ? Pas encore. On attend des signes d’ouverture. » – Un professionnel du secteur, souhaitant garder l’anonymat.

De grands dossiers sur la table


Malgré ces réserves, les enjeux sont nombreux et urgents. Parmi les priorités identifiées par les membres du nouveau CA :

  • Renforcer la position du secteur face aux autorités européennes (notamment en ce qui concerne la directive sur les voyages à forfait et la transition verte).

  • Soutenir les agences indépendantes encore fragiles après les crises successives (COVID, inflation, conflits géopolitiques).

  • Intégrer les principes de durabilité dans l’offre touristique, sans céder à une écologie de façade.

  • Accroître la transparence dans les relations B2B et B2C (frais, remboursements, responsabilités contractuelles).


Un test de gouvernance à venir


Ce nouveau conseil joue gros. Il devra prouver qu’il peut fédérer au-delà des grandes enseignes, répondre aux préoccupations du terrain, et impulser une vision moderne du voyage, inclusive et durable.

Le mandat de Tim Van den Bergh s’ouvre donc sous le signe d’un équilibre délicat : moderniser sans exclure, accélérer sans diviser, et surtout, redonner du sens à une association censée parler au nom de tous les tours opérateurs belges.


BRAVO AUX HEUREUX ELUS ET BON COURAGE


ETIENNE


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